Bourges, Saint-Étienne - Portail Saint-Étienne, soubassement, ébrasement gauche, écoinçon : l'arche de Noé et un géant

Localisation

Ville

Département

Pays

Nom de l'édifice

Saint-Étienne

Type d'édifice

Emplacement de l'œuvre

Extérieur

Emplacement précis de l'œuvre

Façade occidentale

Localisation de l'œuvre

Portail Saint-Étienne

Localisation précise de l'oeuvre

Ébrasement gauche, soubassement, partie supérieure de l'arcature, écoinçon 3, partie médiane

Coordonnées géographiques

47.082233442689905, 2.399832755558244

Description et Iconographie

Description

Apparemment aucune trace de restauration, de nature imitative ou intégrative.
SOURCE : Brugger, op. cit. (p. 85).

Technique artistique

Sculpture

Iconographie/Bibliographie

Brugger Laurence et Christe Yves, Bourges, la cathédrale, Saint-Léger-Vauban, Zodiaque, 2000 (ici p. 229-231)
Brugger Laurence, La façade de Saint-Étienne de Bourges : le Midrash comme fondement du message chrétien, Poitiers, Université de Poitiers et CNRS, CESCM, 2000 (sur la frise : p. 85). Publication du texte remanié de la thèse de doctorat de l'auteur.

Iconographie/Description

L'arche : l'arche emprunte la forme d'une maison à un seul étage percé de trois ouvertures, deux oculi moulurés occupés par des têtes animales et une fenêtre en plein cintre où apparaît un visage humain. Une large porte, également en plein cintre, est ouverte sur son flanc gauche ; elle est décorée de deux pentures fleurdelisées. Une boule surplombe le crêtage du toit, composé de tuiles en forme de losanges. Cette bâtisse repose sur une assise en forme de vaisseau, de coque de navire à la structure de bois apparente. Un personnage, vêtu d'une tunique courte serrée à la taille par un bandeau, s'agrippe des deux mains à son bastingage. Selon le Midrash Bereshit Rabbah, 31, 12, c'est le moment de la première alliance et cet homme de grande dimension est un géant ; les géants ont généralement été assimilés par la tradition hébraïque aux Nephilim, fils des anges déchus, également nommés fils d'Elohim et des filles des hommes par allusion à Gn 6, 1-4 ; c'est le point d'ancrage de nombreuses hérésies gnostiques voulant expliquer ainsi la présence du mal dans le monde. Cette représentation fait allusion à la fois au midrash qui mentionne le géant qui obstrue de ses pieds les puits de l'abîme et à celui des géants qui cherchèrent à faire chavirer l'embarcation. Ce peut être aussi le géant Og, trop grand pour entrer dans l'arche et qui fut sauvé des eaux du déluge par Noé (Talmud de Babylone).
La frise (peu présente ici) est constituée de feuilles de vigne recouvrant chacune une grappe : seul le lobe gauche de la feuille trahit un renflement, dû à la présence d'une grappe qui déborde par moitié.

Notes

Notes

La porte de l'arche, ornée de lourdes pentures fleurdelisées, à l'image de celles du Paradis du cycle génésiaque, est largement ouverte sur le petit côté, suivant en cela les prescriptions rabbiniques qui citent l'enseignement de la Torah, repris par Rashi. La boule en épi de faîtage pourrait matérialiser la perle destinée à différencier le jour et la nuit durant le Déluge.
SOURCE : Brugger Laurence, La façade honore les juifs : le judaïsme à Bourges au XIIIe siècle, in « Bourges », Paris/Strasbourg, La Nuée bleue/Éditions du Quotidien, coll. La grâce d'une cathédrale, 2017, p. 232-239.

Création de la fiche

Auteur de la fiche

Date de création

2010-06-13

Privé, données de gestion

Type de document

Objet physique : Œuvre

Origine

SC_OEU_101

Identifiant

350101

Code œuvre dans Access

OSJgsoub(sup)3m

Langue

fr

Date de la numérisation

2012-02-02