Bourges, Saint-Étienne - Portail Saint-Ursin, soubassement, ébrasement gauche, écoinçon : la plantation de la vigne par Noé

Localisation

Ville

Département

Pays

Nom de l'édifice

Saint-Étienne

Type d'édifice

Emplacement de l'œuvre

Extérieur

Emplacement précis de l'œuvre

Façade occidentale

Localisation de l'œuvre

Portail Saint-Ursin

Localisation précise de l'oeuvre

Ébrasement gauche, soubassement, partie supérieure de l'arcature, écoinçon 2, partie droite, et écoinçon 1

Coordonnées géographiques

47.082233442689905, 2.399832755558244

Description et Iconographie

Description

Scènes semblant avoir été épargnées par des interventions trop lourdes, en raison vraisemblablement de leur état de conservation satisfaisant, si l'on excepte le bras droit du premier personnage, l'instrument qu'il tient dans la main et la tête du second personnage, en partie lacunaire.
SOURCE : Brugger Laurence, « La Façade de Saint-Étienne de Bourges : le Midrash comme fondement du message chrétien », Poitiers, Université de Poitiers et CNRS, CESCM, 2000 (p. 91). Publication du texte remanié de la thèse de doctorat de l'auteur.

Technique artistique

Sculpture

Iconographie/Bibliographie

Brugger Laurence, La façade honore les Juifs : le judaïsme à Bourges au XIIIe siècle, in Bourges, Paris/Strasbourg, La Nuée bleue/Éditions du Quotidien, coll. La grâce d'une cathédrale, 2017, p. 232-239 (ici p. 238).

Iconographie/Description

La plantation de la vigne fut l'une des premières tâches de Noé à sa sortie de l'arche. Sur le premier écoinçon, un premier personnage, le genou appuyé contre le rampant de l'arc, tient un court objet rectiligne, une sorte de bâton, alors que le second, profondément incliné, sonde la terre à l'aide d'un bâton fourchu en direction d'un filet stylisé qui pourrait représenter soit une source, soit une racine profondément ancrée dans le sol. En effet, les deux hypothèses trouvent une résonance dans les sources hébraïques. Les sources haggadiques, par exemple le Midrash Bereshit Rabbah, relèvent l'importance de l'eau pour la plantation de la vigne (le bâton serait un bâton de sourcier). La seconde hypothèse, plus proche du Targum Pseudo-Jonathan, ferait allusion à l'origine du cep de vigne, assimilé à l'arbre du péché originel, retrouvé et planté par Noé à la sortie de l'arche. Il s'agirait donc ici de la plantation du cep de vigne, tendu par le premier personnage au second, qui chercherait à le repiquer à proximité d'une source. La confrontation avec les jeunes plants regroupés en fagot mis en terre par Noé sur les écoinçons du dernier module situé sur la face antérieure du contrefort conforterait cette interprétation.
Une troisième hypothèse iconographique relierait cette scène au déracinement du cep, resté en terre dès avant le déluge, et replanté ensuite par Noé.
On peut relever l'importance pour les Juifs d'obtenir un vin extrait selon leur loi.

Notes

Notes

Frise composée de jeunes grappes recouvertes de deux feuilles et intégrées dans un rinceau végétal.

Création de la fiche

Auteur de la fiche

Date de création

2004-06-29

Privé, données de gestion

Type de document

Objet physique : Œuvre

Origine

SC_OEU_130

Identifiant

350130

Code œuvre dans Access

OS'Jgsoub(sup)(2d-1)

Langue

fr

Date de la numérisation

2017-11-26