Bourges, Saint-Étienne - Église basse, dépôt lapidaire, fragment originaire du jubé : un des Gardiens au tombeau (?)

Localisation

Ville

Département

Pays

Nom de l'édifice

Saint-Étienne

Type d'édifice

Emplacement de l'œuvre

Intérieur

Emplacement précis de l'œuvre

Église basse

Localisation précise de l'oeuvre

Statue, fragment

Coordonnées géographiques

47.082233442689905, 2.399832755558244

Description et Iconographie

Description

Des affinités stylistiques ont conduit à proposer pour le jubé une datation proche des travaux de la Sainte-Chapelle de Paris, dans les années 1240 ; les sources historiques font état d'un contexte allant dans ce sens.
La question de la date du jubé a été reposée à la suite de la prise en compte par Jean-Yves Ribault des statuts de 1237 et de 1239 à propos de nouvelles pratiques liturgiques. La question est de savoir si ces textes font allusion au jubé gothique ou à une installation antérieure plus légère. Seul le contexte historique et architectural est à même de confirmer que ces dates peuvent être retenues pour dater les sculptures.
Laurence Brugger a suggéré l'hypothèse séduisante que Philippe Berruyer avait pu vouloir marquer son accession à ce siège prestigieux (la primatie d'Aquitaine) en 1235 par l'érection du nouveau jubé. On sait aussi que ce prélat fut célèbre pour la qualité de ses prédications, mais aussi comment il favorisa l'installation des ordres mendiants dans sa ville – ordres sans doute à l'origine de formulations nouvelles présentes dans le jubé.
SOURCE : Joubert Fabienne, Le jubé gothique : démolition et résurrection, in « Bourges », Paris/Strasbourg, La Nuée bleue/Éditions du Quotidien, coll. La grâce d'une cathédrale, 2017, p. 97-103.

Technique artistique

Sculpture

Scène représentée

Iconographie/Bibliographie

Joubert Fabienne, Le Jubé de Bourges, Paris, RMN, 1994 (Les dossiers du musée du Louvre, exposition-dossier du département des Sculptures) (ici fig. 58 p. 80).

Iconographie/Description

Tête originaire du jubé de la cathédrale, provenant sans doute du relief des Gardiens au tombeau : un gardien endormi.

Notes

Notes

La cathédrale de Bourges et son mobilier ont beaucoup souffert à l'occasion des guerres de Religion, car en 1562 elle fut le théâtre de combats violents et d'un vandalisme acharné ; le jubé ne fut pas épargné, ses figures furent décapitées et parfois détruites. Il fallut attendre un siècle pour que les chanoines se préoccupent de le voir restauré. Après cette réfection, le jubé résista longtemps à la vague d' « embellissement » qui entraîna finalement sa démolition en 1757. Suivant la règle canonique selon laquelle les objets consacrés ne pouvaient être détournés du lieu de culte, les fragments du monument démantelé furent remployés ou enfouis dans le sol de la cathédrale. Les travaux de réfection menés au XIXe siècle ont permis d'en découvrir des fragments, désormais exposés dans l'église basse de la cathédrale.
SOURCE : Joubert Fabienne, art. cit.

Création de la fiche

Auteur de la fiche

Date de création

2017-11-22

Privé, données de gestion

Type de document

Objet physique : Œuvre

Origine

SC_OEU_10559

Identifiant

360559

Code œuvre dans Access

C(niv-1):u

Langue

fr