Mantes-la-Jolie, Notre-Dame - Portail des Échevins

Localisation

Département

Pays

Nom de l'édifice

Notre-Dame

Type d'édifice

Emplacement de l'œuvre

Extérieur

Emplacement précis de l'œuvre

Façade occidentale

Localisation de l'œuvre

Portail sud = portail des Échevins

Coordonnées géographiques

48.99064627088972, 1.720370497460476

Description et Iconographie

Description

Portail pourvu de deux ressauts et surmonté d'un gâble monumental orné d'un réseau ajouré.
Le portail des Échevins de Mantes est bien daté par une source écrite, qui place sa construction en l'an 1300. Il fut plaqué après coup contre l'entrée méridionale de l'ancienne façade occidentale de la collégiale, qui date de la seconde moitié du XIIe siècle.
La datation du portail est relativement bien assurée. En effet une chronique tardive, compilée au début du XVIIIe siècle, relate les faits suivants : « Du beau portail de Notre-Dame. – En l'an 1300, les maires et échevins firent faire le portail de Notre-Dame de la petite porte et sur lequel il y a une image de la Vierge, et étaient pour lors au nombre de douze, aux dépens des deniers de la fabrique de Notre-Dame. Ils firent apposer à leurs dépens, douze images, au bas desquelles ils firent mettre leurs noms et surnoms ». … Ces informations paraissent fiables. Même si la compilation de la chronique n'est pas antérieure au XVIIIe siècle, son auteur s'est assurément servi d'un document écrit nettement plus ancien … ; les formes architecturales sont bien celles utilisées à l'extrême fin du XIIIe ou au début du XIVe siècle. En revanche rien ne permet de décider si la date de 1300 se réfère à la décision de construire ce portail ou à la mise en place effective des grandes sculptures. Toutefois il paraît plausible d'admettre une durée d'environ cinq ans pour ce type de chantier, en admettant que les bâtisseurs aient disposé d'emblée des ressources financières suffisantes. Le portail de Mantes devrait donc se situer dans la décennie comprise entre 1295 et 1305.
Plusieurs auteurs ont confirmé l'authenticité des informations contenues dans ce texte. Mais Plagnieux, « Portail des échevins » (2000), conteste la validité de cette source, du moins pour la datation du portail qu'il situe vers 1320.
SOURCE : Schlicht Markus, « La Cathédrale de Rouen vers 1300. Portail des Libraires, portail de la Calende, chapelle de la Vierge », Caen, Société des antiquaires de Normandie, « Mémoires de la Société des antiquaires de Normandie », 2005 (ici p. 117, 119 et p. 158 n. 30).
Le portail fut entièrement refait au début du XIVe siècle. Selon les chroniques mantoises des XVIIe et XVIIIe siècles, ce sont les échevins (en fait les édiles qualifiés de pairs et non d'échevins au Moyen Âge) de la ville qui en 1300 édifièrent le portail […]. La date de 1300 doit être critiquée car le portail s'inspire directement du portail de la Calende de la cathédrale de Rouen, daté par les recherches les plus récentes de la deuxième ou troisième décennie du XIVe siècle. Ainsi doit-on situer le portail des Échevins vers 1320.
SOURCE : Plagnieux, art. cit.
La statuaire fut gravement endommagée pendant la Révolution. Les sculptures du tympan, représentant la vie du Christ, et la plupart des martyrs dans les archivoltes furent décapités. Les apôtres qui garnissaient les niches des ébrasements et la Vierge à l'Enfant placée au trumeau furent brisés ; leurs restes, découverts en 1851, furent déposés dans les tribunes de la cathédrale.
SOURCE : Schlicht, op. cit. (ici p. 119).
Les restaurations menées aux XIXe et XXe siècles - très importante campagne de travaux dirigée par Durand de 1878 à 1880 - n'ont pas porté sur la sculpture des deux linteaux superposés, du tympan et des archivoltes du portail.
SOURCE : Fonquernie Bernard, La restauration des portails de la façade occidentale de la collégiale, in « Mantes médiévale : la collégiale au cœur de la ville », Mantes-la-Jolie/Paris, Musée de l'Hôtel-Dieu/Somogy, 2000, p. 159-167.

Technique artistique

Sculpture
Architecture

Cycle iconographique

Iconographie/Bibliographie

Plagnieux Philippe, Entre piété des fidèles et conscience civique : le portail des Échevins, in Mantes médiévale : la collégiale au cœur de la ville, Mantes-la-Jolie/Paris, Musée de l'Hôtel-Dieu/Somogy, 2000, p. 128-133.

Iconographie/Description

- Linteau et tympan : enfance, Passion et Résurrection du Christ ;
- Archivolte : le collège apostolique et de saints martyrs ;
- Gâble : au sommet, un évêque.

Notes

Notes

Les commanditaires du portail mantois ne furent pas des membres de la famille royale, comme on l'a affirmé récemment, mais des dignitaires locaux. Selon la « Chronique de Mantes », en effet, le portail fut financé par la fabrique de la collégiale, alors que les statues d'ébrasement furent offertes par le maire et les échevins de la ville (et M. Schlicht donne des précisions sur l'écart entre les sculptures de Mantes et celles de Poissy, ces dernières étant des produits de l'art de cour par excellence).
SOURCE : Schlicht, op. cit. (ici p. 306).

Création de la fiche

Auteur de la fiche

Auteur de la révision scientifique

Date de création

2013-05-12

Privé, données de gestion

Type de document

Objet physique : Œuvre

Origine

SC_OEU_9871

Identifiant

359871

Code œuvre dans Access

OS(portail)

Langue

fr

Photos de l'œuvre

Œuvres/Photos associées - Vues d'ensemble