L'arrestation de saint Firmin sur une place, non loin de la cathédrale dont émergent à l'horizon les parties hautes de la façade, et devant les tours de la collégiale voisine de Saint-Nicolas (décor architectural peint). L'évêque est agrippé par des soldats, alors que, autour, les Amiénois prennent avec véhémence sa défense, causant le désarroi du gouverneur romain Sebastinius et de son prêtre Auxilius. La troupe à droite finit par conduire l'évêque en prison, où il est décapité : l'évêque prie avec recueillement à la porte de la prison ; des prisonniers, massés contre la grille d'une ouverture placée au-dessus, l'observent ; d'un geste théâtral, le bourreau lève le sabre du supplice.

L'inscription est plus conforme au récit de la « Vita » en dissociant de la révolte populaire l'arrestation et la décollation du saint : « Longulus et Sebastien Des ydolatres a l'instance, / Le saint martir par faulz moyen Emprisonnerent Et puis sans ce / Que le peuple en eut congnoissance Secretement contre raison / Firent de nuit soubz leur puissance Trenchier son chief en la prison. »