Bourges, Saint-Étienne - Portail Saint-Étienne, tympan : scènes de la vie de saint Étienne
Localisation
Ville
Département
Pays
Nom de l'édifice
Saint-Étienne
Type d'édifice
Emplacement de l'œuvre
Extérieur
Emplacement précis de l'œuvre
Façade occidentale
Localisation de l'œuvre
Portail Saint-Étienne
Localisation précise de l'oeuvre
Tympan
Coordonnées géographiques
47.082233442689905, 2.399832755558244
Datation
Datation de l'oeuvre
Description et Iconographie
Description
Au registre inférieur du tympan du portail Saint-Étienne s'exprime incontestablement le style du « maître archaïque ». La suite des reliefs du portail est de la main d'un sculpteur que l'on peut nommer le « maître de Saint-Étienne » car il réalise les registres médian et supérieur du tympan. Ce sculpteur original est très reconnaissable et apparaît en outre assez facile à situer dans le temps, car sa manière se retrouve sur un portail donnant accès au flanc nord de la cathédrale de Laon, bien daté de 1226 (même si l'absence des têtes du martyre de saint Nicaise oblige à la prudence).
SOURCE : Joubert Fabienne, Les portails occidentaux, in « Bourges », Paris/Strasbourg, La Nuée bleue/Éditions du Quotidien, coll. La grâce d'une cathédrale, 2017, p. 211-231.
Voir aussi les Notes sur la datation dans la notice du tympan du portail Saint-Ursin (357725) concernant le « maître archaïque » (années 1210).
Restaurations ponctuelles au XIXe siècle.
SOURCE : Brugger Laurence, « La façade de Saint-Étienne de Bourges : le Midrash comme fondement du message chrétien », Poitiers, Université de Poitiers et CNRS, CESCM, 2000 (ici : Relevé photogrammétrique des cinq portails avec indication des restaurations). Publication du texte remanié de la thèse de doctorat de l'auteur.
Technique artistique
Sculpture
Cycle iconographique
Scène représentée
Notes
Notes
Dans la scène de l'arrestation de Saint-Étienne, au registre inférieur du tympan du portail Saint-Étienne, une « anomalie » a été relevée par L. Brugger : la présence d'un deuxième diacre, derrière le saint : peut-on y reconnaître saint Ursin, présent lors de la lapidation d'Étienne selon une version « embellie » de sa propre légende, la « Vita B », datable de peu après 1031 ? Toutes les scènes du « maître archaïque » peuvent précisément s'inscrire dans ce récit circonstancié et autorisent à proposer l'hypothèse qu'un premier projet de portail aurait présenté l'histoire commune d'Étienne et d'Ursin. Celle-ci commencerait avec les deux épisodes de la vie de saint Étienne actuellement déployés sur le registre inférieur du portail Saint-Étienne : de gauche à droite, la consécration du saint comme premier des sept diacres ; puis l'épisode d'Étienne emmené hors de Jérusalem par deux juifs, suivis encore par deux juifs qui conduisent vers le lieu du supplice un autre diacre, une représentation inhabituelle qui semble signaler la présence de saint Ursin au martyre d'Étienne. Ici se verraient valorisés le destin d'Ursin et son rôle dans l'important transfert des reliques : la suite du récit est aujourd'hui au registre inférieur du portail Saint-Ursin : Ursin et son compagnon Just recevant de Pierre lui-même l'ordre de rejoindre le Berry ; Ursin ensevelissant Just, mort près de Chambon ; Ursin pénétrant dans la cité de Bourges avec dans ses mains le coffret contenant les linges tachés du sang d'Étienne ; puis les deux scènes figurant désormais au registre médian du portail Saint-Ursin : Ursin consacrant la cathédrale et y déposant les reliques ; Ursin recevant l'hommage de Léocadius ; et enfin, au registre supérieur du portail Saint-Ursin, le baptême de Léocadius et de son fils Ludre.
La cohérence stylistique des reliefs du « maître archaïque » pourrait ainsi recouvrir une cohérence iconographique faisant aisément l'économie des scènes détaillées de la lapidation de saint Étienne (clairement évoquée dans celle de l'arrestation) comme des assistants du portail Saint-Ursin, œuvres des deuxième et troisième sculpteurs, ajoutées par la suite.
SOURCE : Joubert Fabienne, Le premier projet de façade de la cathédrale gothique de Bourges ne prévoyait-il que trois portails ?, in « Cathédrale de Bourges » [actes des colloques de Bourges 2009 et 2012], dir. Irène Jourd'heuil, Sylvie Marchant et Marie-Hélène Priet, Tours, Publications universitaires François-Rabelais, 2017, p. 345-361.
Voir dans les Notes sur l'œuvre de la notice de la façade occidentale (357911) l'hypothèse d'un premier projet de façade à trois portails, reprise de ce même article.
Privé, données de gestion
Type de document
Objet physique : Œuvre
Origine
SC_OEU_457
Identifiant
350457
Code œuvre dans Access
OSreg
Langue
fr
Date de la numérisation
2017-11-26