Bourges, Saint-Étienne - Portail Saint-Étienne, soubassement, ébrasement droit, écoinçon : le serpent-dragon

Localisation

Ville

Département

Pays

Nom de l'édifice

Saint-Étienne

Type d'édifice

Emplacement de l'œuvre

Extérieur

Emplacement précis de l'œuvre

Façade occidentale

Localisation de l'œuvre

Portail Saint-Étienne

Localisation précise de l'oeuvre

Ébrasement droit, soubassement, partie supérieure de l'arcature, demi-écoinçon 4

Coordonnées géographiques

47.082233442689905, 2.399832755558244

Description et Iconographie

Description

« L'exemple de ce serpent-dragon acquiert, pour l'identification des restaurations, une grande importance. En effet, il est décrit par Tanya Bayard comme exempt de toute trace de restauration, qu'elle soit imitative ou intégrative. Or il apparaît clairement [...] que l'ensemble de la tête de l'animal est le résultat d'une reconstruction des restaurateurs du XIXe siècle. Il ne reste en effet plus rien aujourd'hui de ce masticage, sinon le goujon de fer oxydé qui émerge du cou de l'animal et qui soutenait initialement la tête restaurée au mastic. La corrosion du métal a eu pour effet de faire tomber le haut du corps du serpent-dragon, entre les années 1975 [date des photos de Bayard] et 1991, lors de mes premières prises de vue ».
SOURCE : Brugger Laurence, « La Façade de Saint-Étienne de Bourges : le Midrash comme fondement du message chrétien », Poitiers, Université de Poitiers et CNRS, CESCM, 2000 (p. 88). Publication du texte remanié de la thèse de doctorat de l'auteur.

Technique artistique

Sculpture

Iconographie/Bibliographie

Brugger Laurence et Christe Yves, Bourges, la cathédrale, Saint-Léger-Vauban, Zodiaque, 2000 (ici p. 233-236 et p. 222).

Iconographie/Description

Le serpent-dragon : il est ailé avec des pattes proéminentes et griffues. Il s'éloigne d'un arbre, vraisemblablement un pommier, qui porte encore quelques fruits. Sa longue queue suit la courbure de l'arc. Il se dirige vers la gauche, en direction d'un écoinçon central original, auquel les restaurateurs ont substitué les scènes du déluge refaites au XIXe siècle ; il se pourrait que cette scène ait été à l'origine intégrée à la scène du péché originel (portail du Jugement dernier, ébrasement gauche). La succession des scènes correspond en effet à la séquence hébraïque qui fait intervenir Sammaël avant la tentation, celle-ci étant l'œuvre d'un serpent-dragon dont il a revêtu l'apparence. La présence de pattes, souvent accompagnées d'ailes, chez le serpent-dragon tentateur, est généralement attestée à la fois dans les sources juives et chrétiennes, selon une iconographie codifiée par saint Isidore de Séville.
La frise qui surmonte ce demi-écoinçon se compose d'oiseaux placés par paires, se faisant face de part et d'autre d'une feuille de vigne. Elle est en correspondance étroite avec celles, que l'on pourrait qualifier de « zoomorphes », des premiers modules du cycle génésiaque.

Création de la fiche

Auteur de la fiche

Date de création

2010-06-13

Privé, données de gestion

Type de document

Objet physique : Œuvre

Origine

SC_OEU_118

Identifiant

350118

Code œuvre dans Access

OSJdsoub(sup)4

Langue

fr

Date de la numérisation

2012-02-02