L'entrée triomphale du Christ à Jérusalem : 1) selon Heimann, cette représentation comporte des détails inhabituels : le Christ lui-même tient des rameaux comme les disciples (addition retrouvée ailleurs, il est vrai) ; et les quatre disciples qui suivent se conduisent de manière non conventionnelle : ils se retournent avec excitation et désignent un homme à l'arrière qui n'est évidemment pas un disciple et qui se retourne lui-même vers un autre homme serré dans le coin : l'homme porte un bâton de pèlerin et ainsi les deux personnages peuvent être identifiés comme des Grecs venus à Jérusalem pour prendre part aux fêtes de la Pâque et qui demandent à voir Jésus (Jean XII, 20-23) - ce sont l'attribut et la vivante attitude en « contra posto » des disciples qui permettent de les identifier comme ces Grecs, rarement figurés = 2) Villette décrit ainsi la scène : le Christ chevauche l'ânesse et tient lui-même une palme ; devant, un homme grimpé dans un arbre coupe des rameaux, un autre vient à la rencontre de Jésus en sortant par une porte de Jérusalem, quelqu'un se baisse pour étaler son manteau sur le chemin ; quatre apôtres suivent en tenant droit leur palme : le premier dirige son index vers Celui qu'il faut regarder, le deuxième est un petit homme au regard doux, le suivant tient un livre, le dernier tend son regard pour apercevoir le Christ : les trois premiers sont vraisemblablement Pierre, Jean et Jacques.

Les deux personnages du chapiteau de la colonnette II seraient, seulement selon Heimann, un détail de cette scène de l'entrée à Jérusalem. Villette, quant à lui, en fait un détail hypothétique de la scène de l'arrestation du Christ.

NB : l'épisode de l'entrée à Jérusalem a été déplacé, pour laisser la place prééminente à la Cène [selon Heimann] ou pour rappeler l'inconstance de la foule qui va laisser arrêter et condamner un homme à qui elle vient de faire un triomphe [hypothèse de Villette].

Au-dessus de la scène, frise de motifs d'architecture et frise de palmettes.